JE SUIS •• Hello! Tu veux savoir qui je suis? Je m'appelle Barnabé. Et ouais! Mes parents avaient pas des goûts extra en matière de prénoms.

   DIT •• Heureusement j'ai un surnom un peu classe pour rattraper le tout! On me nomme Blizzard. Allez vous deviner quel est l'héritage que m'a laissé mon ascendant divin à partir de cet indice? Allez, creusez vous un peu la cervelle!

   PARENT DIVIN ••  Apparement ma mère serait Chioné, une déesse de la neige grecque. Et là si vous avez toujours pas deviné c'est que vous êtes des gros nuls.

   HÉRITAGE •• Mesdames et messieurs, dans un instant la réponse ! Roulement de tambour... Je peux créer.... du FEU ! ...c'est une blague. Je crée et manipule de la neige bien entendu. Je ne me sens jamais aussi bien que lorsque les vents d'hiver soufflent. Plus il fait froid et plus je suis puissant. Si vous m'affrontiez dans un glacier vous n'auriez certainement aucune chance d'en réchapper. Par contre acculez moi dans un désert et il en sera sûrement fini de moi. Au soleil je fond comme la neige, logique. En tout cas tu verra, l'hiver n'est jamais aussi amusant que quand je suis là ! Alors hésite pas à me passer un coup de fil bébé !

   GROUPE •• Moi je suis un Deask ! Un pur et dur ! Même si mes motivations de départ n'étaient pas vraiment sérieuses, je suis désormais convaincu que notre groupe peut faire quelque chose d'utile contre le Dei. Au début je l'admet, je ne pensait qu'à m'amuser. J'étais qu'un gosse qui avait envie de jouer à faire la guerre. Mais j'ai prit conscience que quelque chose cloche dans ce qu'on est en train de vivre. Les pouvoirs et tout je dis pas, c'est plutôt cool. Mais pourquoi devrait-on se ramasser tou ces cataclysmes sur la gueule ? Moi je dit non. Cette gamine là, Eve, elle doit même pas être consciente de ce qu'elle fait. C'est à nous d'aller chercher la tête du Dei. Et c'est pas moi qui vais faire des manière si un jour on l'attrape. Un coup net au niveau de la nuque avec un sabre. Il y a que ça de vrai.
   

   AGE •• Oh ça dépend. Si vous avez 20 ans, j'en aurait sûrement 21. Si vous en avez 18, j'en aurait 19. Mais si vous avez 15 je pourrais sans aucun mal vous dévoiler mon âge véritable : 16 ans. Ne me regardez pas comme ça ! Si vous faisiez moins de chichis sur l'âge je serait pas obligé de mentir !

   MÉTIER •• « Facteur ou éboueur ? » C'est marrant que tu pose la question, parce que c'est facteur mon métier. Vous avez tort si vous pensez que ce n'est pas un métier amusant. Premièrement, nos travail consiste concrètement à nous balader tout la journée sans rendre de comptes à personne. Et deuxièmement on découvre un tas de choses quand on passe tous les jours de maison en maison.

   TAILLE •• J'ai toujours été grand. Pas super grand, mais toujours plus grand que les ans de mon âge. J'ai 16 ans, alors j'ai pas du tout fini ma croissance. J'arrive quand même à me faire passer pour plus vieux que je ne suis, alors je suppose que je doit pas être un minus non plus malgré mon âge. En vrai je crois que je me suis jamais mesuré. Par contre si vous intéresse j'ai mesuré une autre partie de mon corps qui/SBAF/ Ouch... Pardon c'est ma joueuse qui me dit de la fermer.

   PHYSIQUE ••  Je suis sur que vous n'avez jamais vu un physique comme le mien ! Je ne parle pas du fait que je suis dans conteste un véritable beau gosse, non, mais plutôt de mes cheveux. Ils sont aussi blanc que la neige que je crée. Est-ce que je les décolore ? Absolument pas. Ils sont comme ça depuis la naissance. Apparemment c'est causé par un gène de je sais pas quoi. On s'est parfois moqué de moi quand j'étais petit, mais à l'époque j'étais du genre à coller un gros pain dans la gueule de ceux qui m'énervais alors on ne s'est pas moqués bien longtemps. Heureusement que je me suis calmé avec le temps quand même ! Je suis une vrai crème, je vous fait des calinous pour vous le prouver si vous voulez ! Mes sourcils par contre sont bruns, alors je sais pas ça doit être un truc localisé le gène des cheveux blancs. J'ai de jolis yeux bleus qui font fondre les filles, mais j'ai pas les muscles qu'il faut pour être un véritable apollon. En réalité je me vante mais c'est pour rire. Quoi ? Vous viez cru avoir affaire à un narcissique ? Pas du tout. Je le sais que je suis un gringalet ! Je suis musclé pourtant, pas une once de graisse sur mon corps ! Mais je suis de constitution fine. Je compense tout ça par de la souplesse et de l'agilité. Une vrai nana quoi. J'aurais voulu être manly, mais on ne choisit pas. C'est la vie !

   CARACTÈRE •• Un jour je me suis allongé sur un toit et j'ai regardé les nuages en me demandant quel adjectif me qualifierais le plus justement possible. C'était une excuse pour rien glander bien entendu, n'empêche que j'ai quand même trouvé ! Espiègle. Vous trouvez pas que ça sonne bien ? Espiègle. Je me lasse pas de le prononcer ce mot. Enfin bref. Je me prend pas la tête. Je du genre facilement abordable. Si vous voulez être pote avec moi il devrait pas y avoir de problème à moins que vous soyez vous-même un connard. J'ai un peu tendance à gaver les gens avec mon délire narcissique. Il n'y a que ceux qui me connaissent véritablement qui comprennent que c'est une façon de cacher la vérité. Que je ne suis absolument pas sur de moi. Comment le serais-je ? Je suis qu'un gosse de 16 ans né avec des putain de cheveux blancs qui a atterrit dans un monde totalement dafuck avec des cataclysmes de partout et qu'est-ce que j'ai pour me défendre ? Ah oui. Des flocons. Des putains de FLOCONS. Vous trouvez peut être ça mignon, ou peut-être cool qui sait. Mais la vérité c'est qu'il faut vraiment être imaginatif quand la seule arme que l'on a pour se battre c'est de la neige. Je ne suis peut-être un peu trouillard dans le fond. Craintif serait plus juste comme adjectif. C'est pas vraiment ma faute en fait. C'est la vie qui a fait de moi ce que je suis.

   PARCOURS •• On a beau dire la vie est pas facile peut importe dans quel pays on se trouve. Je vais pas non plus vous assommer avec des références géographiques, on s'en fout. Je viens d'un pays européen qui a en général un bon niveau de vie, sauf que moi je viens de la tranche basse. Ma mère s'est barrée quand j'avais quatre ans. Parce que il n'y a pas que des papas méchant vous savez, il y a aussi des mamans qui craignent. Maintenant que je sais ce que je sais je me dit que si ça se trouve c'était même pas ma vrai mère. Mais ces histoires de dieux et tout j'y comprend pas encore grand chose, et puis je n'y pense pas trop à vrai dire. Le fait est que pour moi cette femme, peu importe qui elle était en vrai, était ma mère, et elle s'est tirée. Et se retrouver sans maman à quatre ans, c'est dure, je peut vous l'assurer. Mon papa était vraiment un chouette type, mais il ne s'est jamais remis du départ de ma mère. Il était toujours mélancolique et paumé. Je ne veux même pas penser comment il a dû vivre ma disparition. J'allais à ma petite école de quartier. C'était pas la meilleure école du monde mais je l'aimais. Au moins les gosses avaient pas un balais dans le cul. C'est vrai que des fois ça dégénérais un peu et on se tapais dessus, mais c'était jamais bien méchant. Plus tard nos parents se sont concertés et ils nous ont inscrit à des cours d'arts martiaux ensembles moi et mes potes. Comme ça on pouvait se taper dessus dans un cadre approprié et ça nous calmais pour le reste de la semaine ! Rigolez mais il n'y a vraiment rien de plus saint. On a tous un peu de violence en nous et le mieux c'est encore de l'extérioriser volontairement plutôt que d'attendre le jour où ça explosera.

Je vivait une vie plutôt tranquille dans ma petite ville. Mes cheveux attirait toujours l'attention, mais tout le monde a finit par s'y faire. J'étais juste un gamin parmi d'autres. Tout a commencé à aller mal le jour où mon père s'est retrouvé au chômage. Il avait toujours assuré pour qu'on ai assez de sous, mais avec la crise économique c'était la merde pour tout le monde. Au début j'ai prit un petit boulot pour qu'on s'en sorte, le temps que mon père trouve quelque chose de définitif. Sauf qu'il a pas trouvé et que chaque jour nos économies maigrissaient un peu plus. Si je n'avais rien fait on se serait retrouvé à la rue. Alors J'ai enfilé un vieux pull que personne ne m'avait vu mettre depuis des années et je suis sortit dans la rue, de nuit, la capuche rabattue sur mes cheveux blancs. J'ai dû faire des frayeurs à certaines personnes au début. Je n'étais pas un voleur très discrets, mais je me suis amélioré avec le temps. J'ai appris à faire ce machin là inventé par les français : le parkour. J'étais vraiment super doué pour escalader les bâtiments. Un vrai ninja. Mais un ninja malfaisant malheureusement. Je ne regrette pas parce que au final ça nous a permis de survivre. Je disait à mon père que je faisait les courses avec l'argent de mon boulot. Qu'on me donnait pas mal de pourboires. J'ai même fait réparer la voiture dans son dos et après je lui ai raconté qu'un pote avait réussit à la bidouiller. Mais un jour, quand je suis rentré en passant par la fenêtre de ma chambre, comme d'habitude, je l'ai vu qui m'attendait, assis sur mon lit. Il avait tout découvert. Moi qui aimait mon père plus que tout ça m'a blessé de voir à quel point il était déçu. Moi qui avait fait ça pour nous sortir du pétrin... Il m'a traité de vaurien de choses bien pires que ça. Il m'a dit qu'il ne m'avait pas élevé pour que je soit un voleur. Je bouillonnais de rage. Tout ce que j'avais appris avec les arts martiaux ne m'a servit à rien ce soir là. Alors que j'aurais pu lui expliquer pourquoi j'avais fait que ça, que c'était pour l'aider ou d'autres conneries dans le genre, j'ai préféré partir en claquant la porte. Je me souviens d'avoir entendu les pas de mon père approchant de la porte d'entrée. Je n'avait qu'une envie : qu'il me rattrape. Mais ça n'est jamais arrivé. Quand il a ouvert la porte, le couloir était vide. Pas parce que j'étais partit, mais parce que c'est à cet instant précis que je suis arrivé dans ce nouveau monde.  

   ANECDOTE •• Des anecdotes ? J'en ai plein ! Ma préféré restera celle du moment où j'ai découvert qu'ici j'avais des pouvoirs. Quand j'ai été transporté dans ce monde je me suis cru en plein rêve. Ce monde était réellement très différent de celui que je connaissais. Au début je ne me souciait pas vraiment de comment rentrer. J'étais trop émerveillé par tout ce que je voyais pour y penser. Bien entendu mon père me manquait, mais dans mon esprit l'idée qu'il m'était impossible de rentrer ne s'était pas encore formée. Ce n'est qu'un soir en parlant avec d'autres habitants que l'on m'a fait comprendre que j'étais ici pour toujours. L'air s'est soudain mis à se rafraîchir. On était en intérieur et pourtant des courants d'air glacé ont commencé à circuler dans la pièce. Les gens n'ont compris ce qui se passait que lorsque les premiers flocons se sont mis à tomber autour de moi. Pendant tout ce temps j'étais comme pétrifié. Mon esprit n'arrivait pas à intégrer cette nouvelle information. Je me souviens vaguement qu'il m'ont sortit à l'intérieur. Il m'ont posé par terre, adossé à un mur et sont rentrés se réfugier à l'intérieur. Ne trouvez pas ça choquant. Après tout il ne savaient pas dans quelle mesure la manifestation de mon pouvoir allait empirer. Pendant la nuit, quand mon esprit était le plus confus, j'ai déchaîné sans m'en rendre compte un terrible tempête de neige. La ville était recouvert qu'un doux mentaux blanc au matin. Je n'ai pas pleuré, mais cette tempête était une expression mille fois plus vive de ma douleur et de ma tristesse que de vulgaires larmes. Le matin venu la neige a cessé de tomber et les gens ont commencé à sortir dans la rue. Dans le tas il y avait quelques gosses. Je me rappelle m'être demandé si ils étaient nés dans ce monde ou s'ils avaient été amenés ici malgré leur jeune âge. Ils ont joué toute la mâtiné, et n'ont arrêté que parce que leurs parents, ou les adultes qui se chargeaient d'eux, peu importe, les ont obligés à rentrer pour le repas. Mais l'après midi ils sont ressortis se lancer des boules de neiges et se rouler dans toute cette neige que j'avais créé. À un moment une boule de neige m'a atteint à l'épaule. C'est là que j'ai  commencé à prendre conscience que j'étais resté là sans bouger depuis la veille. Je n'avais pas tout à fait encaissé le choc et si on m'avait laissé là peut être que je n'aurais pas bougé durant quelques jours encore. Mais cette simple boule de neige qui avait dévié de sa trajectoire et m'avait atteint moi a tout changé. J'ai levé les yeux et j'ai croisé le regard à la fois pétillant et craintif de l'un des enfants. Je me souviens avoir vu l'un des adultes qui surveillaient les enfants faire quelques pas vers nous. Avais-je l'ai si menaçant sous le petit tas de poudreuse qui me recouvrait ? L'enfant a simplement tendu la main vers moi et m'a dit « Tu veux pas jouer monsieur ? ». Je lui ai sourit, je me suis levé et j'ai joué. J'ai joué avec eux jusqu'à en perdre haleine. On a continué la bataille de boules de neiges, puis nous avons fait des bonhommes de neiges et j'ai réalisé pour eux quelques tours avec mon pouvoirs nouvellement découvert, même si je ne le maîtrisais pas encore très bien. Depuis je ne me suis plus laissé abattre. J'ai continué de jouer et de m'amuser autant que possible, sans toutefois oublier que le Dei m'a privé de ce que j'avais de plus cher. Je ne compte pas m'apittoyer sur mon sort, non. Je compte me battre.