parent divin ϟ anubis • divinité égyptienne • incarnation de la mort
héritage ϟ désagrégation ; les mains d'euphorie peuvent décomposer toutes matières par un simple contact si ce n'est, semble-t-il, les gants qu'elle porte en conséquence en permanence afin d'éviter de tout désagréger.
groupe ϟ deasks • enfants

Elle est belle, Euphorie, elle est douce, elle te semble si fragile qu'un coup de vent l'emporterai. Elle est si frêle, Euphorie, chétive, elle te semble si pure dans ce monde si rouge où elle n'a pas sa place. Elle est petite, c'est une enfant : la peau trop pâle, un peu trop maigre, les joues rosées et de grandes pupilles noisettes aux beaux reflets dorés qui t'intriguent, elle est charmante Euphorie, elle n'a pas les traits abîmés par l'âge, ils sont encore si enfantins. Euphorie elle a des cheveux qui attirent ton regard : verts. Mais pas ce vert moche que t'aimes pas et encore moins ce vert fluo qui agresse ta rétine. Non, son vert à Euphorie, il est un peu foncé, un peu pastel, il est beau. Ils sont doux, ses cheveux, ils sont courts et ils ont tendance à lui tomber sur le visage pour cacher ses prunelles, lui cacher la vue du monde. Ils étaient pas comme ça, avant, ils étaient bruns, un brun vif, un brun foncé, pourtant en arrivant ici ils ont prit cette couleur pour le moins originale, à cause de ton héritage qu'on t'a dit. C'est inutile, pourtant, mais ils n'en sont pas moins verts pour autant. Euphorie elle porte toujours les mêmes vêtements, ils sont tous semblables, ou bien peut-être est-ce les mêmes qu'elle lave à chaque fois ? Tu n'en sais rien. Toujours le même haut blanc aux manches trop longues avec le même ruban rouge à son col, toujours la même jupe noire à volants, toujours les mêmes chaussures, toujours. Elle est jolie, Euphorie. Mais il y a quelque chose que tu ne comprends pas, chez elle : ce sont ses gants. Ces gants marrons qui semblent fins et qu'elle garde tout le temps. Ces gants pour lesquels elle serait capable de pleurer. Tu ne comprends pas pourquoi Euphorie ne veut pas s'en séparer.

Euphorie n'est pas joyeuse, Euphorie ne sourit pas, Euphorie n'est pas ce genre de petite fille. Euphorie est craintive, timide, renfermée, pleurnicharde, toujours en train de s'excuser sans avoir pourtant fait quoi que ce soit de mal. Euphorie c'est celle qui baisse la tête pour regarder ses pieds plutôt que droit devant elle, celle qui parle tout bas parce qu'elle craint de dire une bêtise, celle qui préfère rester seule que d'être entourée. Euphorie a peur. Peur de beaucoup de choses, même. Le Monde, les personnes qui l'habitent, elle-même, ce pouvoir qui détruit. Euphorie a peur d'être seule, mais elle est incapable d'être entourée. Pourtant, elle est douce, Euphorie, elle est gentille, généreuse, attentionnée même si elle est possessive et qu'elle voudrait autant d'attention qu'elle en donne aux autres, Euphorie est dévouée. Mais Euphorie c'est aussi celle qui est manipulable, c'est cette petite fille naïve et innocente qui a tendances à croire tout ce qu'on lui dit. Euphorie te fait trop confiance et tu en profites. Néanmoins, Euphorie est rancunière, alors mieux vaut pour toi qu'elle ne découvre pas tes intentions. Euphorie a peur. Elle a peur au point qu'elle ne dort pas et que tu peux la sentir trembler dans tes bras. Pourtant Euphorie aime. Ce monde, ses habitants qu'ils soient humains ou animaux, toutes choses créées ici-bas. Euphorie croit. Euphorie te dira que si une chose existe c'est qu'elle a son utilité, qu'elle a une raison d'exister. Euphorie a peur. Euphorie aime. Euphorie est belle car elle aime le monde sous toutes ses coutures, les plus belles comme les plus abîmées.

▬ Veuillez répétez si vous avez compris, mademoiselle.

Le regard vers le sol, fuyant les yeux de la personne en soutane en face de toi, tu joues nerveusement avec tes doigts, essayant de repasser les informations dans l'ordre en silence dans ta tête, mais tout ce qui sort de tes lèvres ne sont que des balbutiements incompréhensibles. L'homme toussote, tu sursautes, finissant par dire d'une voix tremblante et un peu cassée, la boule au ventre tant tu es stressée et apeurée.

▬ Je... Le levé est à... E-Et le petit déjeuner et... Je. P-Pardon. J'ai oublié.

Tu décèles une pointe de colère sur son visage et tu sens les larmes rapidement monter à tes yeux. C'est faux. Tu n'as pas oublié. C'est juste que tu ne sais pas comment le redire. Tu as tellement peur de dire une bêtise et te faire gronder que tu préfères te taire. Alors il repart dans un monologue sur les règles à suivre dans l'enceinte du couvent tandis que la none non loin te regarde avec un soupçon de tristesse et d'attendrissement. Probablement attendrie parce que tes réactions peuvent être considérées comme adorables. Probablement triste parce que tu es trop jeune pour être livrée aux mains d'un quelconque Dieu. Maman est partie parce qu'elle n'aimait plus Papa. Papa est parti parce qu'il aimait encore Maman. Tellement que ça l'a tué. C'est ce que la femme qui t'a emmenée ici t'a dit. Elle a aussi dit que ce n'était pas grave et que tu n'étais pas seule parce que Papa te regardait d'en haut, alors toi, bêtement, tu te souviens d'avoir regardé le plafond, t'attendant à voir ton père avec une paire de jumelles depuis un trou dans le toit. En un sens, tu comprends pourquoi Maman est partie : ranger toutes les bouteilles que Papa laissait dans la maison ça devait être fatiguant. Tu te souviens une fois qu'elle pleurait, dans le salon, alors tu lui as proposé de l'aide pour ranger. Et Maman pleurait encore plus. Tu l'aimais Maman, mais tu la comprenais pas toujours. Maintenant tu n'aurais plus à les comprendre ni l'un ni l'autre. Le monsieur en face de toi te fixe sévèrement alors que la none s'approche de toi, expliquant qu'il est temps de te ramener dans ta chambre.

▬ Puisses-tu, Dieu, aider cette enfant.

Dieu ? Tu clignais des yeux, tenant la main de la none que tu suivais, celle-là même qui te fixait depuis tout à l'heure. Dieu. Ce mot résonnait en boucle dans ta tête et, une fois arrivée à la sobre pièce qui te servirait désormais de chambre, tu saisis la peluche de chat noir dont tu ne te séparais jamais pour ensuite interpeler la none.

▬ De qui il parlait le monsieur dans la robe ?

La jeune femme cligne des yeux. Tu aimes bien ses yeux. Ils sont beaux. Ils ont une belle couleur verte. Elle s'agenouille devant toi et te sourit doucement.

▬ De Dieu. C'est un être très puissant qui habite dans le ciel. Il veille sur nous et sur les gens qui comme ton père ne sont plus là.

Tu clignes des yeux, penchant la tête sur le côté, semblant hésiter à dire quelque chose mais le sourire rassurant de la dame t'aide un peu à te détendre.

▬ Y'a personne en haut. C'est Maman qui me l'a dit. Elle a dit que le Monsieur en haut il existait pas. Et que si oui, il était vilain parce qu'il causait pleins de malheurs aux gens et qu'il en gardait rien que pour lui. Je veux pas qu'il garde Papa pour lui tout seul. Tu peux pas lui dire de me le rendre ?

Tu vois ses traits se figer un instant. Tu la sens se crisper à tes paroles. Tu as dit quelque chose de mal ? Tu as dit quelque chose de mal. Encore. Papa disait qu'il détestait cette manie chez toi de dire des bêtises. Et même que c'est pour ça qu'il te frappait. T'aimais pas beaucoup Papa parce qu'il sentait bizarre et que ses bouteilles elles faisaient mal, mais il restait ton Papa. La seule réponse que la dame te fournit est un sourire crispé et une caresse sur la tête avant de partir en fermant la porte. Tu te souviens que cette nuit là, tu as encore fait un cauchemar en craignant la venue du lendemain.

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La madame elle est partie. Elle est partie rejoindre le soi-disant monsieur qui veut la garder en haut. Tu l'aimes pas ce monsieur. Il est méchant. Il garde tous ceux que tu aimes rien que pour lui. Pourquoi il veut pas te les rendre ? Tu ne fermes plus l’œil depuis des mois. Le monsieur en soutane et les autres dames qui t'entourent te disent que tu devrais prendre exemple sur les autres enfants sinon le monsieur ne sera pas content. Mais tu t'en fiches. Tu ne les aimes pas. Et puis un jour tu as cligné des yeux comme tu l'as fait tout au long de ces onze années d'existence mais tes yeux marrons se sont rouverts sur un monde inconnu : envolée la Bible que tu tenais avec ta tasse de thé, bienvenues les innombrables visages que tu ne connais ni d'Adam ni d'Eve. On t'a dit que tu n'étais plus chez toi. On t'a dit qu'un monsieur était là-haut. Et la lettre t'a dit - bien que tu t'en sois rendu compte par toi-même très vite - que tu n'étais plus normale. Et puis tu as rencontré Eldur. Et Eldur il mène les gens qui ne veulent pas du monsieur d'en haut et de la petite fille qui l'accompagne. Alors tu es allée avec Eldur.

Tu n'aimes pas le monsieur en haut.
Et tu veux qu'il te rende tout ce qu'il t'a prit.

Memento Morri, 14 ans presque 15 aka. Requiem ici-bas (oui je reviens vous hanter je suis un fantôme) je voulais attendre encore un peu avant de revenir mais vu que y'a un gens qui m'a tapé sur les doigts quand je l'ai croisé j'suis retournée vous voir et m'a curiosité m'a encore fait défaut je sais pourtant que je suis trop faible face à vous.
& je suis une vilaine qui cache ses autoplays sisi

Tu ne dors plus. Depuis plusieurs mois tu es devenue insomniaque. Tu es tellement apeurée à l'idée de fermer l’œil que tu en es devenue incapable.

améliorer le forum ϟ cay impossible tmtc.
ton arrivée  ϟ je vous connais depuis bien longtemps enfin >:
autre ϟ ce thème est magnifique omg.