« C'est, une belle journée. Je vais me coucher. Une belle journée, qui s'achève-euh. Donnes, l'envie d'aimer. Une belle journée. Une belle journée, qui se lève-euh. »
Tu te fiches bien de savoir si les paroles que tu chantes sont exactes ou non. T'es heureuse, c'est bien le principal ! Mais bon, tu ne vas pas non plus rester où te trouves encore longtemps, hm ? T'es où d'ailleurs ? Tu ouvres un œil, puis l'autre, te relèves sur tes coudes. Hm... On dirait un jardin ? Tu ricanes : qu'est-ce que vous avez encore bien pu foutre avec les cousins ? Il faudrait que tu vous filmes un jour. Vraiment. La précision "vraiment" est importante puisque tu as déjà essayé, mais... Tu n'as jamais retrouvé le caméscope que t'utilisais... Heureusement que c'était un vieux et que tu n'y tenais pas trop ! Mais bon, quand même, c'est naze. Si ça se trouve c'est un des cousins qui l'a mais qui le garde pour lui, hmph ! Ça ne t'étonnerai qu'à moitié.
Mais donc ! Tu enlèves tes fesses du gazon, faisant craquer quelques unes de tes articulations au passage, bâillements en prime. T'as faim. Il est quelle heure ? Tu fouilles dans tes poches et, bonheur, trouves ton pendentif contenant ta montre. Presque midi. ... Soit. Tu franchis la clôture te permettant de revenir sur un territoire un tant soit peu neutre -quand on est sur cette île qu'est-ce qui est neutre qu'est-ce qui ne l'est pas, erm- et erre, faute de mieux. Faute de mieux... Ça serait pas mal que tu prennes contacte avec quelqu'un mais tu n'as ni de quoi écrire, ni support : autant dire dans le crottin de chèvre. Et pour ta faim est-ce que t'as à manger au moins ? Fouille : échec. Bon... Pas de sous ? Fouille : échec. Punaiiiise...
Tu te pensais condamnée quand, miracle (?), une forme familière se forme devant toi, quand tu tournes à un coin de rue. Aucun doute possible, hallelujah.
« Sammy ! »
Tu te penches vers lui et le prend dans tes bras pour un petit câlin : tu n'es plus seule ! Et si ça se trouve, il pourra te dépanner. Tu te redresses en lui ébouriffant les cheveux & en lui adressant un sourire radieux.
« Ça va ? Ne me dit pas que tu viens seulement de te réveiller j'espère ?! Vous êtes décidément trop jeunes avec Sunny, on devrait arrêter de vous entraîner dans nos conneries avec les autres... »
Les autres : les majeurs. Tu sais bien que ça va le faire réagir, mais, tu n'as pas pu t'en empêcher -pour toutes les fois ou tu te retiens de le dire.
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