Tu avais été seule toute la matinée.

Dès que ton réveil avait sonné, à sept-heure trente-sept très exactement, tu t'étais levée afin de remplir ta journée au temple. Tu aurais pu te lever plus tard, mais tu avais une sorte de fixette sur ce moment matinal. Sept heure trente-sept.  C'était presque comme si tu étais programmée à te réveiller à cette heure, alors plutôt que d'attendre sans rien faire dans ton lit moelleux à ressasser des mauvais souvenirs, tu préférais passer ton temps au temple du Dei. Là-bas, le marbre et les différentes roches te murmures des apaisantes louanges dédiées au Dei, tandis que chez toi, la seule chose que ces satanées pierres te chuchotent, ce sont des paroles réconfortantes, que tu ne supportes plus.

Tu t'es rendue au temple, ignorant royalement les sourires des inconnus. Qu'avais-tu à faire de ces gens que tu ne reverrais certainement jamais ? Rien. Tu n'en avais rien à faire de ces gens inutiles. Ils ne feraient rien de leur vie, à part cajoler leurs mioches et jouer à papa et maman. Valériane avait beaucoup plus important à faire que de leur rendre leur misérable sourire.

Arrivée au temple, elle remarqua que peu d'offrandes attendaient qu'elle les range, aujourd'hui. D'habitude, il en dépassait de l'autel, il y en avait par terre. Aujourd'hui, elles remplissaient seulement la table. Qu'importe. Tu allas déposer tes affaires avant de commencer l'inventaire des objets du jour. Des fleurs, des fruits, des nounours en peluche. Tu regardais les objets d'un air navré. Les gens offrent vraiment n'importe quoi. Comme si le Dei avait besoin de peluches. Ce sera sûrement pour Eve.

Tandis que tu annotais les offrandes sur un bloc-note, les pierres commençaient à s'agiter, tu les sentais. Quelqu'un arrivait. Tu te tournas vers l'entrée, offrant un grand sourire trop mielleux pour être sincère à la nouvelle venue. « Bonjour ! Puis-je vous aider ? »