parent divin ϟ Éris, déesse de la Discorde dans la mythologie grecque.
héritage ϟ Erzebeth a reçu un héritage bien inconvenant : la réversibilité de la douleur. Si elle frappe à mains nues une autre personne à un endroit, elle ressentira la même douleur que sa victime, au même endroit. Cependant, l’héritage n’a pas d’effet si Beth frappe avec une arme, puisqu’elle n’aura pas de contact direct avec sa cible.
groupe ϟ La jeune femme déteste les dieux, tous autant qu’ils sont, en particulier sa génitrice. Elle les hait du plus profond de son âme. Cependant, elle ne croit pas aux ambitions des Deasks. Des utopistes, tous autant qu’ils sont, dira-t-elle – même si leur chef a une coupe de cheveux très sympa. Erzebeth fait donc partie des Heavs.

Vous ne connaîtrez jamais la véritable apparence d’Erzebeth. Même les amants qu’elle a eus n’ont pas pu dévoiler son vrai visage. Beth change tout le temps : maquillage, couleur de cheveux, vernis à ongles… Elle porte aussi, bien souvent, des lentilles de couleurs. La seule chose qui ne change pas chez elle, c’est sa coupe de cheveux : une mèche lui barrant le front, une autre le long de s joue, le reste de ses cheveux étant attaché en deux macarons et une tresse sur sa tête. Alors bien sûr, Erzebeth ne passe pas inaperçue : elle raffole des couleurs et des motifs excentriques. En général, elle porte des tenues près du corps ; simple habitude qu’elle a prise quand elle vivait à Chicago – plus pratique pour courir et se battre entre autres. Elle a les robes et les jupes en horreur. La jeune femme a un corps plutôt athlétique, peu féminin bien que sa poitrine soit visible ; néanmoins son visage, caché sous le maquillage garde des traits assez doux, presque juvéniles. Erzebeth possède une tache de naissance en forme d’étoile à cinq branches dans la nuque ainsi qu’un tatouage au bras gauche : un papillon au corps remplacé par un poignard, accroché à des anneaux d’argent.

Erzebeth vous en veut. A vrai dire, elle en veut à la Terre entière depuis qu’on l’a fait échouer sur cette île. Certes, sa rancœur envers tout ce qui l’entoure était déjà présente lorsqu’elle vivait à Chicago, mais elle n’en est que plus vive désormais. Son héritage n’a fait qu’empirer les choses. Aussi, Beth ne peut s’empêcher d’être assez désagréable, même avec ses clients. Adoptant en général une attitude aussi froide et distante que possible, il n’est cependant pas rare qu’elle s’énerve au quart de tour et vous mette à la porte – en vous menaçant bien évidemment avec un manche à balai ou tout autre matériel potentiellement nuisible. Erzebeth n’est pas un enfant de chœur, vous l’aurez compris.
Il faut dire qu’elle n’a pas eu la vie rose, Beth, en plus d’avoir un héritage très peu avantageux. Une vie de violence teintée de dépravation, forcément, ça laisse des marques. Bien sûr, cela ne justifie sans doute pas tout – mais certainement certaines choses. Erzebeth ne fait entièrement confiance à personne, pas même aux personnes qui ont réussi à briser la glace. Fortement indépendante, elle ne compte que sur elle-même. Cela inclut qu’elle a entièrement confiance en elle – peut-être un peu trop. L’Amour Vrai et la simple amitié sont pour elle de vagues illusions – bien qu’il existe des exceptions. Le mythe de la seconde chance ? Erzebeth le jette aux pauvres hères candides qui, selon elle, finiront toujours par se faire avoir. Lucide et sarcastique, elle n’hésite pas à critiquer tout ce qui lui tombe sur la patte, avec parfois un humour qui ne plaira pas à tout le monde – surtout à l’intéressé.
Mais alors, elle n’est jamais sympa cette fille ? Eh bien, si. Dans un cas en particulier. Erzebeth est passionnée de photographie. Elle parle photo, vit photo, dort photo et mange photo (enfin… non, ça veut rien dire). Parlez-lui de photographie et vous verrez son visage s’illuminer. Bien entendu, il ne tiendra qu’à vous d’essayer de survivre psychologiquement face à son monologue enflammé ponctué de moult termes techniques. C’est quelqu’un de très sérieux et investi dans son travail, qui n’hésite pas à faire preuve de sévérité voire de perfectionnisme avec ses modèles – quand ceux-ci sont humains.

01. Où l’héroïne arrive sur Dei Cataclysm, et ce qu’elle y découvre.

Erzebeth Violett Akerton, couchée sur un lit inconfortable les mains derrière la tête, fixait avec la plus grande concentration possible le plafond fissuré de sa cellule. Deux  mois à peine passés dans la prison centrale de Chicago et l’ennui commençait déjà à se faire sentir. Fortement. Ah, c’était bête. Les autres auraient pu lui organiser une petite évasion, comme la dernière fois, mais le boss s’était aussi fait prendre alors… C’était sans doute la fin du gang. Ouais, la fin d’une histoire. Beth aurait pu en pleurer rien qu’en y pensant. Après tout, elle avait passé la majorité de sa vie avec eux, quand elle s’était enfuie de chez elle après le décès d’Agatha – et quand son père avait commencé à boire sans modération. Mais la jeune femme ne pleurait pas – pleurer, c’était pour ces lopettes du clan voisin. Ça n’arrangerait rien, puis bon, c’était peut-être mieux comme ça. A vingt-six ans, emmerder la société était passé de mode. Beth ne voulait pas finir comme les types de son gang, même si elle les aimait. Baigner toute sa vie dans l’argent sale avec les flics constamment au cul, non merci – et elle était déjà en train d’en payer le prix.

Erzebeth jeta un œil à sa compagne de chambre. Une nouvelle, arrivée il y a tout juste deux jours. Une nana totalement camée, qui n’avait pas encore fini de se désintoxiquer, spécialiste dans la vente autant que dans la consommation. Elle dormait profondément, mais son visage livide avait encore les traits tirés et les poches sous ses yeux bien visibles. Beth était persuadée que même si on arrivait à la faire décuver, elle ne s’en sortira pas indemne. A voir la tête qu’elle tirait, elle avait sûrement perdu trop de neurones. Elle avait, comme tant d’autres, perdu le contrôle. Erzebeth ne ressentait cependant aucune compassion pour cette fille. Elle avait pourri sa propre vie, c’était pas son problème. C’était limite s’il n’y avait plus besoin de la mettre en taule, puisqu’elle-même s’était forgé sa propre cellule. Une cage d’où seul le bon sens s’était évadé.

La jeune femme se retourna en poussant un long soupir.
Elle cligna des yeux un infime instant.
Elle se retrouva allongée, dans la même position, au beau milieu d’une rue.

Surprise et éblouie par la lumière du ciel, Erzebeth se leva brutalement sur le côté. Elle jeta des regards furtifs autour d’elle. C’était bien une rue. Plutôt banale, soit dit en passant. Une traînée de goudron comme elle en avait tant vu. Mais ce n’était pas Chicago, elle en était sûre. Beth connaissait sa ville natale comme sa poche, dans les moindres recoins – surtout ceux où il valait mieux ne pas aller. La jeune femme se dirigea vers un trottoir et s’appuya contre un mur. Bon sang, où est-ce qu’elle avait atterri ? Si ça se trouvait, c’était sa nouvelle voisine pas si endormie que ça qui lui avait filé un truc pas net… Mais tout cela n’était pas assez confus pour être un trip.

Une enveloppe passa soudainement devant son nez pour atterrir à ses pieds. Sur le papier, étaient calligraphiées un mot en grec ancien. Erzebeth la ramassa. Elle n’entendait rien aux langues mortes – elle avait arrêté l’école assez tôt – mais puisque l’enveloppe était apparue devant elle, autant l’ouvrir… D’autant plus qu’elle avait le pressentiment d’être la destinataire. Étrange, sans doute – mais pas autant que de s’évader de prison sans même l’avoir prévu. Beth ouvrit la lettre et ce qu’elle y lut la frappa de stupéfaction :

« Erzebeth,

J’aimerais que tu saches que je n’ai pas commencé ma lettre par ‘‘ma chère’’ car je ne ressens a priori aucune once de sentiment pour toi. Étant donné que je suis une déesse, je ne vais pas m’abaisser à être aussi hypocrite que tes congénères humains. Mais venons-en aux faits ! Après tout, cette lettre a pour but l’information, assez importante qui plus est. Vois-tu, Erzebeth (ygthb vprénom ridicule, au passage), moi, Éris, déesse grecque de la discorde, suis ta mère. Celle qui t’as mise au monde. J’espère que tu as récompensé les terribles souffrances que j’ai endurées  en travaillant bien et en devenant une femme admirable. Comme tu sais désormais qui je suis, je te demande également de me vouer un culte et de m’envoyer des offrandes régulièrement. Cela va de soi, puisque tu me dois la vie, en plus d’être la fille de quelqu’un d’exceptionnel.

Ta mère,
Éris. »

Le premier mot qu’elle  prononça sur l’île fut un « Bullshit ! » bien appuyé. Ouais, c’était certainement ça. C’était impossible, une mauvaise blague. Les dieux, ça n’existait pas. Et pourtant… Pourtant, tout ce qui était dit dans cette lettre semblait si réel. Beth ne savait pas grand-chose d’Éris, juste qu’elle avait bien foutu le bordel chez les dieux et que ses méfaits avaient été, selon la légende, la cause de la guerre de Troie. Une belle emmerdeuse, en somme, qui n’avait que faire de ce qu’on pouvait penser d’elle du moment qu’elle pouvait semer la zizanie parmi les dieux et les hommes. La discorde, mère de toutes les souffrances. Erzebeth pensait, bien malgré elle, que ce ton froid et cynique dans la lettre allait parfaitement à la déesse… Sa mère ? Bon sang. Beth secoua la tête. C’était impossible. Sa mère, c’était Agatha, pas cette traînée sortie de nulle part qui lui parlait comme à une esclave sous prétexte qu’elle lui aurait donné la vie ! Elle pouvait toujours courir pour qu’on lui voue un culte, celle-là.

Bon, enfin c’était bien joli de se lamenter sur ses origines, mais se promener dans les rues en tenue de prisonnier n’était sans doute pas une bonne idée. Pas qu’Erzebeth n’aimait pas se faire remarquer, mais dans des habits pareils, ça devenait tout de même risqué – et quitte à être libre, même dans une ville bizarre, autant le rester aussi longtemps que possible.

02. Où l’héroïne fait une autre découverte de la même envergure que la précédente.

Après avoir subi quelques complications à cause de son accoutrement, Erzebeth, surnommée Calamity à cause de son caractère, avait enfin réussi à se trouver un travail – photographe dans un studio professionnel. Pour la sauver de la misère dans cette ville nouvelle, il n’y avait que son talent. Beth avait du mal, au début, à s’adapter à cette vie. Bien souvent, elle avait croisé des personnes avec des caractéristiques bizarres ou des sortes de pouvoirs, de « héritages » venant des dieux dont ils descendaient – visiblement, ceux-ci existaient vraiment. Erzebeth n’avait, à l’époque, pas encore pu découvrir le sien, aussi elle se disait qu’elle était un spécimen rare parmi tous ces gens étranges. Une simple humaine sans pouvoirs, qui donc ne descendait pas des dieux – et surtout pas d’Éris. Beth, en pensant cela, éprouvait un immense soulagement. Non seulement elle était libre, mais en plus elle vivait sans le fardeau de ses origines sur les épaules. Éris avait sans doute eu envie de faire une mauvaise blague, et c’était tombé sur Erzebeth – pas de chance.

Ah, quelle douce illusion…

C’était arrivé un soir où elle rentrait de son travail, son tout nouvel appareil photo accroché à un ruban autour de son cou. Ah, elle en était fière de celui-là ! Une très bonne résolution, une précision jusqu’aux détails les plus infimes… Beth pourrait en parler des heures. Mais ce fut ce jour-là que son petit bijou fut mis en danger. Alors qu’elle était en train d’examiner une dernière fois ses dernières prises, un voleur arracha l’appareil des mains de la jeune femme, manquant de l’étrangler au passage – mais l’objet se détacha facilement du ruban. Erzebeth courut derrière le voleur – un gamin - aussi vite qu’elle le pouvait, pour le rattraper sans trop de mal. Elle le plaqua violemment contre un mur. C’était à ce moment que la première douleur se fit sentir dans le haut du dos. Surprise, Beth serra néanmoins les dents – ce n’était pas une douillette. Elle enfonça ses ongles dans l’épaule du gosse qui hurla, ressentant dans le même instant une vive douleur dans la sienne. Merde, qu’est-ce qui lui arrivait à la fin ? La jeune femme lança un regard mauvais au garçon, qu’elle dépassait d’une bonne tête, qui lui rendit à contrecœur son appareil photo avant de filer sans rien prendre d’autre. Beth le regarda partir pendant un moment, se tenant l’épaule en gémissant. C’était comme si on lui avait enfoncé des objets piquants dans la peau… La douleur au niveau de ses omoplates était plus sourde. C’était comme si ses propres coups s’étaient réverbérés. Effet miroir. Ce qui lui laissait deux possibilités : soit c’était l’héritage du petit voleur, soit le sien. Ce qui serait hautement plus probable vu qu’Éris était la mère des douleurs – Erzebeth s’était renseignée sur elle entretemps, sait-on jamais.

Lorsqu’elle réalisa cela, la jeune femme serra les poings et les dents, et les traits de son joli minois se tordirent en une expression de fureur. Beth éprouvait quelque chose entre la haine et le rejet. Non, c’était impossible… Même si c’était Éris, c’était quand même sa mère… Comment pouvait-elle la détester au point de lui filer un héritage aussi pourri ? Bordel. Alors c’était ça, le prix de la liberté ? Vivre avec un aussi lourd fardeau ? C’était dégueulasse. Injuste !

03. Où l’héroïne prend une grande décision.

Alors Erzebeth regarda le ciel, une lueur de défi planant dans son regard perçant – aujourd’hui couleur fauve.
C’est à ce moment-là qu’elle décida de haïr, du plus profond de son âme, sa génitrice et ses comparses immortels.
Et qu’elle promit à Éris qu’un jour, elle la fera disparaître à tout jamais.

Ah que coucou ! Moi c'est Darkjeely HRP (ou Anna/Wiki pour ceux qui me connaissent sous ces noms-là), j'ai dix-sept printemps, bientôt dix-huit (majoritéééé, viens à moiiii) et j'entrerai en première année à la fac l'année prochaine (pour ceux que ça intéresse, c'est une bi-licence)(oui le truc de masochiste là). J'adore les mangas et les animes, lire des bouquins (surtout des thrillers et des polars), coder, dessiner, manger, dormi--/crève/. Outre cela, je fais partie d'une grande invasion top-secrète plus vraiment secrète. Je pense que je vais me plaire par ici *v*
Sinon, je suis actuellement chez mes grands-parents et la connexion internet n'est pas fameuse - puis on est un peu envahis par mon cousin et des potes à lui pour cette semaine. Du coup je ne pense pas être très active pour la semaine qui vient >: Après ça ira mieux ! Voilà, je préférais vous prévenir ♥

Ϟ Erzebeth donne des prénoms français à son appareil photo – elle en change souvent. Du coup, quand elle parle de « Jean-Christophe », « François » ou « Guilhem » avec émerveillement, ça peut donner lieu à des quiproquos assez étranges pour les gens qui ne sont pas au courant – c’est-à-dire beaucoup de monde.
Ϟ Parfois, il arrive de trouver chez Beth des photos de nus. Bon, c’est des photos pour le travail, mais c’est pour donner l’info aux éventuels voleurs un peu coquins. Hé hé.
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améliorer le forum ϟ Ooh, je viens d'arriver et puis j'ai rien à dire, j'adore votre design super-héros °°
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