JE SUIS •• Philemon, souvent abrégé Phil.

DIT •• Jonquille. C’est le nom de la fleur qui a poussé sur le nez de son interlocuteur tandis qu’il lui expliquait le principe des surnoms et lui demandait d’en choisir un. Et, au final, ça ne lui va pas si mal, puisqu’il respire comme cette fleur la chaleur et le soleil, l’amitié et la fidélité ; chacun pour être apprécié de celui qu’il convoite.

PARENT DIVIN •• Chloris, nymphe grecque (donc divinité de la nature, j’espère que ça passe) des fleurs. Ou, pour les romains, Flore.

HÉRITAGE •• Pouvoir faire pousser des fleurs un peu partout dans son champ de vision (et uniquement dans son champ de vision), que ce soit dans son café le matin ou sur la tête de ses interlocuteurs. D’abord, une fine tige puis peu à peu les pétales qui apparaissent : en général, il suffit d’une minute – un peu plus s’il s’agit d’une espèce exotique ou plus volumineuse – pour voir apparaître une plante mure. Si le milieu n’est pas favorable (autre chose que la terre, l’eau ou un milieu nutritif quelconque / un endroit sans soleil / hiver ou période de sécheresse), la plante ainsi matérialisée finit très rapidement par faner et se décomposer – de dix secondes à dix minutes. Dans un milieu favorable, elle peut tenir une bonne heure ; en tous les cas, ce sont des créations très fragiles qui sont faciles à arracher. Il ne peut pas faire pousser plus de 3 choses en même temps ; plus il en aura de simultanées plus elles seront fragiles et disparaîtront rapidement.
La capacité offensive de ce pouvoir est faible, mais certaines plantes ont des épines ou peuvent pousser dans des endroits particulièrement dérangeants pour un être humain.
Le contrôle sur cet héritage est quasi-nul : Phil peut parfois espérer voir un angiosperme pousser sur sa main lorsqu’il crie « Alakazam ! » mais bien souvent elles poussent de façon naturelle au cours de sa journée (pour son plus grand bonheur). Il ne peut pas vraiment choisir ce qui apparaîtra, bien que cela puisse être influencé par des paramètres divers tels que l’humeur, la saison ou le lieu de poussée.
Conclusion : Phil trouve que c’est cher payé d’avoir tout perdu pour… ça. C’est pourquoi il déteste particulièrement son héritage, ne reconnaissant déjà pas son parent divin comme tel.

GROUPE •• Dehiste. Premio, parce qu’il n’a pas envie de se ramasser un cataclysme dans la figure ou d’avoir la justice à dos – il vaut mieux être du côté des plus forts. Ensuite, parce que Phil espère gagner beaucoup d’argent en vendant tous les produits dérivés du culte et gagner l’amitié de Dei, ce qui lui permettra peut-être de quitter cette île sans avoir à se battre contre qui que ce soit. Il n’aime pas les Deasks et les craint à chacune de leurs incursions, surtout qu’ils ne semblent pas prompts à faire la paix contre des mugs à tarif réduit. Il est dévoué à Dei et veut se rapprocher de lui donc il ne le trahira pas sauf s’il est destitué de son trône. Il n’approuve pas forcément tous ses actes ou toutes ses pensées, mais à vrai dire Dei pourrait faire exécuter une fournée de gosses en place publique qu’il resterait de son côté par simple envie de ne pas les rejoindre. Pour l’instant, il ferme les yeux qui à paraître totalement fanatique et stupide. Ou du moins essaie.

AGE •• 24 ans.

MÉTIER •• Certains auraient tendance à dire « fanboy de Dei » ou « groupie » ; lui se considère plutôt comme un honnête vendeur de produits dérivés. Sur son stand, il commercialise toutes sortes de t-shirt, tasses, saucissons, cuillers, tapis, peluches, bracelets – etc – à l’effigie du Dei. Lui-même fait la promotion de ses produits en portant un affreux t-shirt « I ♥ Dei » tous les jours. La plupart des dessins de Dei présents sur les produits est réalisée à la main, selon des représentations plus ou moins fidèles.
On pourrait le traiter d’escroc ou de voleur étant donné qu’il fait payer la marque alors qu’il se contente en général de plaquer le mot « Dei » sur tout ce qu’il trouve et que cela lui suffit pour vendre cela plus cher.
Lorsque les ventes ne suffisent pas à arrondir les fins de mois, il rend service pour une modique – voire absente - somme d’argent aux autres déhistes, en particulier si ceux-ci sont hauts placés ou membres de la garde céleste.


TAILLE •• 1m75, la moyenne.

NATIONALITE •• Anglais d’Angleterre.

PHYSIQUE •• Phil est un être relativement normal. 1m75 et 75kg au compteur, il ne distingue pas par sa forme, que ce soit par le bas ou par le haut. Il a ce qu’il faut de muscle pour ouvrir une bouteille de bière et piquer un petit sprint, mais clairement pas assez pour foutre un bon coup de poing ou sauter de toit en toit façon Batman.
On ne lui notera au visage qu’une petite touche de féminité (seule trace de sa mère) renforcée par la longueur de ses cheveux blonds, ses yeux bleus toujours en train de bouger ne vous enverront pas dans les étoiles ni dans quelque pays des merveilles que ce soit. Nez allongé, lèvres plates et menton à peine bossu : pas de doute, Phil vient bien de notre planète malgré sa génitrice divine. S’il n’a pas de tatouage, il lui reste encore une cicatrice… de son opération de l’appendice. Son corps ne témoigne d’aucun exploit guerrier ; et pour cause, il n’en a pas au compteur.
Phil porte tout le temps son produit phrase, le fameux t-shirt blanc « I ♥ Dei » censé souligner le caractère extraordinaire de l’homme adulé. Il peut parfois ajouter à cela une veste, et en tous les cas il sera vêtu d’un banal jean bleu ou noir selon les stocks disponibles. Ajoutez à cela une paire de chaussures d’occasion vous obtenez un jeune homme passe-partout. Ou presque, puisqu’il y a ce t-shirt très aguicheur auprès de tout deask opposé à la politique du Dei, ainsi que des boucles d’oreilles bleues qui lui viennent de sa petit-amie d’avant l’île.
En termes de gestuelle, Phil bouge beaucoup – mais toujours avec tranquillité - et parle à voix haute comme tout commercial qui se respecte. Sans dégager une incroyable aura d’attirance, il tente au possible d’avoir l’air amical et ouvert en toutes circonstances.


CARACTÈRE ••
Phil est votre ami.
Vous avez mauvaise haleine, vous êtes grossier, vous ne lui plaisez pas, vous avez un géranium sur la tête, vous êtes juste devant le placard où il a mis le cadavre et vous avez mangé son carré de chocolat ? Il ne vous en voudra pas et se contentera de vous répondre par un sourire des plus chaleureux avant de vous demander si votre journée s’est bien passée. Il semble vous pardonner grand nombre de choses et vous accepter comme vous êtes, pire encore qu’un enfant de chœur. Il a sa porte toujours ouverte pour vous écouter, de la politesse à vous témoigner. Phil veut vous faire tout un tas de réductions et vous aider dès qu’il le pourra, reste discret et ne demande presque rien en échange. Il a d’ailleurs souvent les mêmes goûts que vous, comme c’est étrange, et fréquente régulièrement les endroits où vous êtes susceptible de vous rendre, ayant tendance à s’incruster dans toutes les fêtes et tous les comités importants. À l’entendre, il passait juste par là, bien entendu. Il parait toujours motivé par ce qu’il est en train de faire ; que ce soit le ménage, la vente de goodies, la dégustation d’un croissant ou l’achat d’une lampe torche, il y va en courant et avec le désir d’être le plus efficace, le plus amical et le plus remarquable possible. Il a de surcroît la patience de graver ou de dessiner ses phrases hautement philosophiques (« trop cool Dei ! » ou « fan de Eve ») à la main quitte à devoir y passer plusieurs heures. Phil déverse son hypocrisie pure à grands torrents sur le monde entier et se plie en quatre pour faire plaisir à tout le monde.

Soyez sûr en effet que malgré tout Phil prémédite en douce votre assassinat – notamment pour le carré de chocolat. Tel un serveur qui rêve de changer de métier l’espace d’une seconde pour vous cracher à la figure tout un tas de choses, sauf que notre homme travaille sa fausse gentillesse et fait en sorte de ne pas exploser bien qu’il ait parfois ses limites - ne lui crachez pas sur les chaussures ou ne le traitez pas de vil lama en espérant qu’il réponde par une accolade amicale non plus. Sa colère, il la déverse dans son dé à coudre, dans son pinceau, dans tout l’acharnement qu’il met à vendre le visage de Dei, et ce parce qu’il a quelque chose à y gagner. Phil a beau paraître naïf, stupide ou puéril par moments, il pense toujours à la bourse de ses interlocuteurs tout comme il saisira chaque opportunité le mettant en contact avec la garde céleste ou quiconque étant susceptible d’entretenir un lien étroit avec celui qui se trouve au sommet de la pyramide. Complètement lèche-botte, il agit en sangsue qui valorise votre égo et se glisse derrière vous : plus vous serez grand, plus votre ombre le sera et puis il s’accrochera à vous.
Il réserve bien entendu une exception à sa gentillesse pour tous ceux qui ne peuvent pas lui apporter tout ce qu’il recherche : les rebelles, les pauvres, les personnes que la majorité déprécie. Il ne se soucie guère de la valeur de son âme ou de concepts tels que la pureté – il n’estimait pas avoir été méchant avant, et pourtant il s’est retrouvé ici, comme quoi. Il a conscience qu’il finira par faire des choses que tous n’approuveront pas, qu’il lui faudra alors mentir pour que personne ne soit au courant, qu’il lui faudra peut-être affronter des gens au pouvoir plus utile que le sien et qu’il lui faudra arborer des principes qu’il n’admet pas forcément. Ceci uniquement en cas de nécessité, heureusement : il reste un simple commercial et préfèrera ne pas mettre sa vie en danger dans le business.

Phil et votre ami. Et il le restera le plus longtemps possible…
Tant que vous aurez quelque chose à lui donner.



PARCOURS ••
Le 4 Avril, Phil se résume en peu de choses. 23 ans. Poursuit assidument ses études de commerce dans la ville connue pour ses bus à deux étages et son gigantesque clocher : Londres. A réussi à être admis dans une grande école force de patience, de rigueur et d’hypocrisie. Sa petite amie est une fille idiote mais mignonne avec laquelle il s’entend bien. Vit toujours chez ses deux parents et attend d’avoir son premier job pour en décoller. Inscrit au club de badminton local et galère un peu en raison de sa modeste taille. Projette d’être végétarien dans les semaines à venir. Boit tous les matins le café avec une femme qu’il appelle Maman, mais ne lui ressemble pas du tout. A emprunté cinquante euros à son cousin et a oublié de les rendre. Compte facebook qu’il met régulièrement à jour avec des photos de lui. Petit furet adorable du nom de Flake. Sorties avec ses amis un week-end sur deux. Souhaite être riche pour avoir sa propre maison en ville. Passe certaines de ses vacances d’été en Écosse.

Le 4 Avril, pourtant, Phil va disparaître. Perdre sa vie d’un claquement de doigt sans la moindre transition et se retrouver sur une île qu’aucune carte ne référence.

Il est 21h19. Le jeune homme consulte sa boite mail en terminant sa part de tarte à la fraise. Il n’est pas pressé, ayant après tout une vingtaine devant lui avant de dormir. En réalité, si ses mouvements de souris frôlent la lenteur d’un escargot, c’est qu’il reporte le moment d’aller sortir les poubelles dans la fraîcheur nocturne. Il ignore qu’il a eu là une excellente idée ; il aurait été fâcheux que sa dernière vision d’une vie normale soit une benne à ordure grande ouverte. Tandis que ses yeux s’arrêtent un instant sur le dernier message non-lu - provenant ni plus ni moins que de sa petite-amie - il fait l’erreur de cligner une fois des yeux.
Il se retrouve alors au milieu de Radéa, un bout de papier en plein dans la tronche.

La suite, on la connait. Tellement bien, même, qu’elle sera en partie accélérée dans la narration. Il ne sera pas évoqué le moment où Phil a paniqué comme une fillette perdue au supermarché, où il s’est pris la tête entre les mains, où il a cru qu’il était fou et a essayé de se pincer stupidement. Ni le moment cruel de la révélation, où il ne croit pas un traître mot de la lettre – quoi d’autre qu’un gag, hein ? – et la jette dans une poubelle. Athée et parfaitement réticent au surnaturel, il trouve tout cela de très mauvais goût et cherchera plusieurs fois à se barrer à la nage. Finalement, il se retrouve à interroger les habitants qui semblent avoir l’habitude, au final, de devoir raconter toute l’histoire à quelqu’un qui débarque et les regarde avec des yeux sceptiques. Tandis qu’on lui parle du Dei, des rebelles, des lieux, Phil essaie de ne pas voir la petite tige qui dépasse de la bouclette de son interlocuteur ou du sandwich qu’il tente d’avaler pour se changer les idées. Des… hallucinations. C’est l’hypothèse la plus logique qu’il trouve avant de recevoir le topo sur les héritages et d’être convaincu par plusieurs démonstrations. Son esprit rationnel succombe alors devant tant d’évidence : quelque chose qu’il ne pourra jamais voir ni toucher s’est permis de lui voler toute sa vie et de l’isoler à jamais de tous ceux qu’il avait connu. Une vérité difficile à avaler d’un seul coup, surtout pour la vie tranquille qu’il n’aura pas pu gâcher. Phil maudit la mythologie, les dieux, les fleurs qui poussent de tous les côtés pour bien lui rappeler qu’il vit sur une île de tarés où les gens sont des demi-dieux aux pouvoirs magiques. Pendant plusieurs jours, son visage se défigure, il ne veut pas entendre parler de travail ou de quoi que ce soit.

Ensuite, passé le moment de la claque et des introspections existentielles, voilà que sa haine devient la graine d’un nouvel objectif. Il est toujours sur Terre, c’est une certitude que rien ne pourra ébranler, et donc sa famille est probablement vivante… quelque part. Et ce quelque part, c’est là où il doit retourner, il a donc pour cela besoin d’argent pour se faire un bateau ou... n’importe quoi. Se doutant bien qu’il lui faudra pour cela remonter le problème à sa source, c’est-à-dire découvrir pourquoi les dieux s’amusent à téléporter de pauvres mortels sur une île sans pour autant oser venir leur parler en face. Les habitants qu’il a harcelé n’ont pas su le lui dire, et sans doute ne pourra-t-il obtenir ses réponses qu’en se rapprochant – lentement mais sûrement – de la personne la plus influente de l’île. Pour sa survie et dans le maigre espoir de retrouver tout ce qu’il a perdu sans rien gagner d’équivalent.

Ainsi est-il devenu le vendeur de produits dérivés qui vous harcèlera demain pour que vous profitiez de son offre exceptionnel. Son entrain, son zèle et son optimisme ne sont jamais que les pétales d’une fleur qui pourrait bien devenir celle du mal. Phil ne pense pas une seconde moisir ici malgré tout l’effort qu’il fournit afin de se lier d’amitié avec ses congénères. S’attacher de trop aux gens et à l’île le ferait oublier ou douter de son objectif, voilà bien sa plus grande crainte.

Peu à peu, Phil est voué à faner. Dévoré par les jours qui passent et les choix qu’il va devoir faire. Mais pas aujourd’hui. Il a un empire commercial à faire prospérer – les médisants diront à faire naître – et un stock de classeurs Dei à écouler !


ANECDOTE ••
Phil est cynophobe, et encore plus fortement canichophobe (bien que cette phobie-là ne soit pas officiellement reconnue par la médecine) ; dès qu’il voit un chien, quelle que soit sa race, il flippe et part en courant dans l’espoir que la créature choisisse de lui épargner la vie. Cela vient d’un traumatisme d’enfance avec le caniche de sa grand-mère, qui dormait sous son lit et lui mordait le pied chaque fois qu’il avait un besoin pressant pendant la nuit. Il tremble encore de peur en repensant aux aboiements de cette bête féroce.

ON TE CONNAÎT SOUS LE NOM DE •• J’ai beaucoup de pseudos parce que je suis une affreuse indécise mais vous pouvez m’appelez Aslinn ou tout simplement A.

T'ES SI RIDÉ QUE CA ? •• Physiquement, je parais avoir 13 ans. Mentalement, je dois en avoir 13 aussi. Malgré tout, ma carte d’identité stipule que j’ai quatre printemps de plus.

AMÉLIORER LE FORUM •• Hmm, il est plutôt difficile de suggérer quelque chose dès le début…
Ah, si, attendez, j’ai bien quelque chose. Il y a de petites fautes dans le formulaire de présentations, certaines explications... Je crois avoir vu un « t’es » au lieu de « t’ai » (au je) et tout dans le même registre, c’est pas gênant je suis juste maniaque.

T'ES PARVENUE JUSQU'ICI GRÂCE A QUELLE MAGIE ? •• Je connaissais via les topsites, puis une amie qui était membre m’en parlait de temps en temps, et enfin j’ai été malgré moi traînée dans une invasion rocambolesque sans pouvoir résister aux affectueuses formes de Samwell.

J’espère en tout cas que la fiche convient, je n’ai pas l’habitude de jouer un tel personnage même si pour le coup il est pas mal cliché (parfois c’est rigolo à jouer je trouve) donc il y a peut-être des incohérences. Et.. Voilà. /fuit/