JE SUIS •• Epsilon.

DIT •• Venum.

PARENT DIVIN •• Il glisse. Lisse. File entre vos doigts fuselés, siffle dans vos tympans alertes. Terrifie ou fascine. Il est le Serpent, reptile aux innombrables symboliques : personnification de la sagesse et maître séducteur en Asie, il symbolise le mal, la mort et le péché en occident. Il semblerait qu'Epsilon soit bien la digne fille de son père.

HÉRITAGE •• Un sourire cruel perdu au coin de ses lèvres gourmandes, la Venimeuse vous envenime de ses charmes, autant que de sa salive qui mord et porte à la mort les pauvres brebis égarées. Prenez garde à chaque parcelle de peau nue, de ses pores s'échappent de dangereux poisons qui la rongent, la grignotent de l'intérieur sans qu'elle ne puisse rien y faire.

GROUPE •• Heavs. Bien qu'elle ait la fâcheuse tendance à pencher pour l'un ou l'autre groupe selon l'orientation de ses intérêts.

AGE •• 25 ans.

MÉTIER •• droguiste - assassin

TAILLE •• 1m73

NATIONALITÉ •• Russo-israélienne (avec un dixième d'écossais)

PHYSIQUE •• Quoique il fut probablement aisé de l'attirer dans sa couche, Epsilon glissait entre vos doigts telle des volutes de fumée sombres et aériennes. Lointaines. Elle ne s'évertuait pourtant ni à plaire, ni même à briller. Mais qu'importe ses paroles aiguisées comme la lame d'un couteau, elle eut dit les choses les plus abominables qu'elles se fussent perdues dans le rayonnement de sa beauté, car on ne songeait jamais qu'à ses lèvres sensuelles appelant aux baisers, qu'à sa peau lisse invitant aux caresses. On eut pourtant presque pu croire qu'elle avait été sculptée dans le marbre tant son visage, inexpressif, demeurait figé. Et jamais -ô combien jamais- ses prunelles noisette ne se teintaient de douceur ou de tendresse, vous toisant le plus souvent avec son indifférence caractéristique sous sa masse de cheveux bruns. Il y avait son nez, enfin, moins gracieux, trop près d'une bouche trop pleine, dont la longueur et l'aspect rectiligne trahissaient ses origines exotiques et ajoutaient au sérieux de son regard. Sans être plus belle qu'une autre, elle était le fleuron de la Tentation.

CARACTÈRE •• D'aucuns auraient pu penser que sous cette armure de glace, derrière ces sourires froids et ces regards hautains, se dissimulait -même très profondément!- une frêle créature que la vie avait malmenée. Qu'elle était en réalité une Mary-Sue pleine de grâce et de bonté attendant son heure pour se révéler. Mais non. Il y avait bel et bien peu de choses en ce monde qu'elle jugeait dignes de son attention. Elle-même, tout d'abord. L'art, les muffins et le dernier épisode de Sydney Fox l'aventurière, peut-être. Rien ne pouvait l'atteindre et tout n'était qu'ennui : ce n'était pas ses soupirs lascifs qui prouveraient le contraire. Tel son serpent de père, elle glissait entre le monde et réapparaissait lorsque le besoin s'en faisait sentir -à comprendre, là où elle ferait le plus grand profit. Si, toutefois, vous osiez gratter le masque qu'elle s'était forgée, vous découvririez peut-être cette jeune femme angoissée et terrifiée. Angoissée par le temps qui passe. Terrifiée par l'ombre de la Mort qui plane sur elle. Elle pèse, l'écrase. Ou peut-être devineriez-vous une certaine fragilité, sans toutefois parvenir à en déterminer toute l'étendue ; elle était toute aussi insaisissable que la jeune femme elle-même.

PARCOURS •• Sa capacité à comprendre le fourchelangue aurait pourtant dû lui mettre la puce à l'oreille. Mais avant son arrivée sur l'île et l'ébranlement de toutes ses convictions, Epsilon ne se posait que peu de questions : elle s'était admirablement contentée d'une famille aimante, d'un chat et toutes ces banalités qu'elle chérissait. Et puis, un jour, sous prétexte qu'elle était une sorte de demi-dieu, on l'avait arraché à sa préparation de mémoire sur l'art funéraire sous la dynastie Han -ironie !- pour l'amener en terres inconnues, loin des siens et des céramiques que le temps avait rendu incolores. Dès lors, tout avait changé. A commencer par Epsilon.

 Et si les souvenirs de son ancienne vie finissaient par lentement s'estomper malgré tous ses efforts pour se remémorer les odeurs d'antan, les visages connus et le toucher soyeux des poils de son chat, elle se rappellerait toujours de sa venue sur l'île. Ce soir-là, elle l'avait passé en petite culotte Chewbacca et sweat délavé devant un western spaghetti : le confort de son canapé avait brusquement cédé la place à l'austérité du bitume, et d'innombrables visages d'inconnus la fixant de leurs yeux ronds, parfois peinés, remplaçaient les traits étrangement plus familiers de Clint Eastwood. C'est alors qu'elle avait rencontré Léazar. Ce type, là, qu'elle apercevait depuis le trottoir, en caleçon à cupcakes roses et t-shirt pikachu, qui l'observait tranquillement froisser la lettre qu'elle venait de recevoir. Il avait répondre à ses interrogations : l'île, les dieux, leur destin. Lentement, à mesure qu'il avait poursuivi ses explications, puis plus tard, lorsqu'il l'avait ramenée chez lui pour l'héberger, elle avait édifié un mur entre elle et le reste du monde. Comme pour s'empêcher de sombrer en même temps que ses repères. Depuis, rarement le masque était tombé.

 Il y avait eu cet autre jour, enfin. Celui où elle avait fini par comprendre la raison de ses malaises. Son don n'avait d'autre utilité que celle de tuer : elle-même finirait par en faire les frais. Tel le dieu sanglier Nago, elle avait cédé à cette haine qui la brûlait de l'intérieur. Car Epsilon ne se ferait jamais à cette vie-là. Parce qu'elle ne l'avait pas choisie et n'en était plus tout à fait maîtresse. Aussi s'était-elle faite tueuse à gage en guise de catharsis, et pour contenter sa cupidité grandissante : n'était-ce pas là une façon de se venger en s'octroyant le droit de vie ou de mort sur autrui ? n'était-ce pour se sentir vivante qu'elle flirtait à ce point avec la mort ? Et tuer était si facile. Un gagne pain comme un autre. Sans être meurtrière à se délecter de la souffrance de ses victimes. Ni même à prendre quelque considération que ce fut. Sans doute était-ce manque d'empathie -ou cette profonde indifférence- qui la rendait à ce point dangereuse.

Elle quitterait l'île tôt ou tard. C'était là son unique but.

ANECDOTE ••

▬ Epsilon a peur des canards et de la mort.
▬ Epsilon a un sens de l'orientation déplorable. A tel point qu'un jour, elle se perdit dans sa propre maison. L'histoire ne nous dit pas comment elle retrouva son chemin.
▬ Epsilon a pleuré devant Rémi sans famille et Princesse Sarah. Mais elle ne l'avouera jamais, pour conserver le mythe intacte.
▬ Un jour, dit-on, elle aurait sauvagement agressé Anatole. Mais elle ne s'en souvient pas, et ne comprend toujours pas pourquoi il lui arrive de changer de trottoir. En réalité, tout est de la faute de Léazar, qui l'avait fait un peu trop boire. Le vil.

ON TE CONNAÎT SOUS LE NOM DE •• Lilice ou Lilipouney pour les intimes, mais aussi Alice Caroll (Crazy Tale), Snow White (Hocus Pocus) et The Pirate Bay (The Walking Web). Et – prend une voix de lémurien asthmatique – je suis ton père. /krev/

T'ES SI RIDÉ QUE CA ? •• 20 ans.

AMÉLIORER LE FORUM •• J'apporte des cookies et l'intégrale des Sailor Moon. Voilà, maintenant, c'est farpait ♥. (en vrai, je n'aurai qu'une chose à redire pour le moment: ONPEUTPASCHANGERSONPSEUDO 'AA')

T'ES PARVENUE JUSQU'ICI GRÂCE A QUELLE MAGIE ? •• Nous vous avions en partenaires sur TWW. Notre navire ayant coulé, nous avons refusé de sombrer avec lui et avons organisé l'invasion du votre. THIS IS SPARTAAAA. (oui, parce qu'être admin, c'est cool, mais nous avons préféré devenir de simples membres victimes de leur impuissante impuissance, c'plus drôle 8D)